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L’orientation scolaire est un processus qui vise à aider les élèves à choisir une filière de formation adaptée à leurs aptitudes, leurs intérêts et leurs projets professionnels. Au Maroc, l’orientation scolaire intervient principalement à la fin du cycle collégial, où les élèves doivent opter pour l’une des trois branches suivantes : sciences expérimentales, sciences mathématiques ou lettres et sciences humaines. Ce choix est déterminé par les notes obtenues par les élèves, mais aussi par la carte scolaire qui fixe des quotas d’orientation par branche et par établissement.

Ce processus d’orientation pose plusieurs problèmes et défis pour les petits enfants au Maroc. Tout d’abord, il ne prend pas en compte les besoins spécifiques des enfants en situation de vulnérabilité, notamment les enfants en situation de handicap, les enfants en milieu rural et les filles. Ces catégories d’enfants sont souvent victimes d’inégalités et de discriminations dans l’accès à une éducation de qualité et dans la possibilité de poursuivre leurs études au-delà du collège. Par exemple, selon l’UNICEF, le taux de scolarisation des enfants en situation de handicap ne dépasse pas 32,4% au Maroc. De même, en milieu rural, le taux d’accès au lycée chute à 30,6% pour les enfants en général et à 21,9% pour les filles.

Ensuite, le processus d’orientation ne repose pas sur une évaluation globale et personnalisée des compétences et des aspirations des élèves. Il se limite à une répartition sommaire des élèves selon leurs résultats scolaires et selon les critères fixés par l’État. Il n’existe pas de véritable accompagnement des élèves dans leur choix d’orientation, ni de dialogue avec les parents et les enseignants. Les conseillers en orientation sont peu nombreux, mal formés et peu impliqués dans le suivi des élèves. Les élèves sont souvent mal informés sur les différentes filières de formation et sur les débouchés professionnels qu’elles offrent.

Enfin, le processus d’orientation ne favorise pas le développement des talents et des potentialités des élèves. Il tend à reproduire les inégalités sociales et à renforcer la ségrégation entre les filières. Il ne valorise pas la diversité des parcours et des profils des élèves. Il ne prend pas en compte les évolutions du marché du travail et les besoins du développement économique et social du pays.

Pour améliorer le processus d’orientation scolaire au Maroc, il faudrait mettre en place une politique éducative qui garantisse le droit à une éducation de qualité pour tous les enfants, sans distinction de sexe, de milieu social ou de situation de handicap. Il faudrait également renforcer le rôle des conseillers en orientation et leur donner les moyens de réaliser un diagnostic individuel et collectif des besoins et des attentes des élèves. Il faudrait aussi diversifier l’offre de formation et créer des passerelles entre les différentes filières. Il faudrait enfin impliquer davantage les parents, les enseignants, les employeurs et la société civile dans le processus d’orientation scolaire.

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